Le vote « NON » au référendum était pourtant une évidence
Non seulement l’accord soumis à référendum est mauvais,
mais en plus, il nous engage pour 3 ans sans renégociations possibles.
En votant « NON », les salariés auraient retrouvé le pouvoir de stopper la spirale négative face à la Direction.
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Face à un mauvais accord, le vote « NON » était pourtant une évidence
Ce texte introduit une double peine …
- Le nouveau seuil de déclenchement de l’intéressement, basé sur des objectifs de profitabilité, ouvre la possibilité d’avoir 0€, 1 an, 2 ans voire 3 ans. Ce seuil a ainsi un fort risque d’être bloquant malgré de bons, voire de très bons résultats !
- De plus, la nouvelle méthode de calcul distribue moins d’intéressement que les années précédentes, en cas de déclenchement !
… dans un contexte difficile.
En effet, le principal critère de profitabilité est actuellement très mal maitrisé par nos Directions, surtout en cette période de réorganisations permanentes.
Pour négocier et améliorer l’accord, le vote « NON » était pourtant une évidence
Voter « NON » aurait permis de négocier un nouvel accord au plus vite, dès 2022.
Malheureusement, l’accord tel qu’il est proposé au référendum empêche toutes négociations pendant 3 ans :
- La Direction a refusé la demande de la Cfdt d’introduire un article dédié aux éléments amendables chaque année,
- La Direction n’a pas saisi la possibilité de signer un accord valable 1 an.
La CFE-CGC et la Direction se sont entendues pour écarter toute négociation sous la formule lapidaire suivante :
« [L’avenant annuel] aura pour seul objet de définir le niveau de l’objectif annuel des indicateurs de performance dans la continuité de ce qui a été négocié pour l’année 2021 à partir du budget annuel de chaque entité en ce qui concerne les indicateurs financiers (EBITDAaL après retraitements et CA services) »
Pour la Cfdt, la CFE-CGC a menti lorsqu’elle a affirmé qu’« il est déjà prévu dans l’accord de négocier les objectifs tous les ans !« et qu’il n’y a « aucun risque » à signer l’accord d’intéressement 2021-2022-2023″.
En votant « oui », rien n’est négociable : ni les objectifs (à la main de la Direction), ni les seuils, ni la structure de l’accord qui sont gravés pour 3 ans.
Pour donner le pouvoir aux salariés, le vote « NON » était pourtant une évidence
Voter « Oui » c’est reconnaitre qu’il est possible de dégrader sévèrement un accord sans compensations. Mais c’est surtout donner du crédit au nouveau discours de la Direction et de la CFE-CGC : « c’est mieux que rien ». Cette position ne peut aller ni dans le sens des salariés ni dans la perspective de conquérir de nouveaux droits sociaux.
Non seulement, la victoire du « NON » aurait imposé l’ouverture d’une négociation dès l’année prochaine
Mais une victoire massive du « NON » aurait démultiplié la pression des salariés sur la Direction :
- Avec la certitude que cette négociation aboutisse à une amélioration de l’accord imposé,
- Avec un message fort envoyé à la Direction pour arrêter de dégrader notre package social,
- Avec l’obtention de compensations lors des NAO 2022 pour conserver notre attractivité.
L’impact du « NON » à ce référendum aurait été beaucoup plus fort que n’importe quelle grève.